mardi 18 septembre 2012

Ben Lukas Boysen - Restive



Style : Ambiant / IDM
Label : Hymen Records
Sortie : 21 Juin 2012

Le nom du monsieur ne vous dit peut-être pas grand chose, et pourtant, bon nombre d'entre vous l'on déjà entendus à travers leur téléviseur sans le savoir, aux travers de pub illustrées par le talentueux sound designer (Par ici si vous êtes curieux). Au delà de ça, Ben Lukas Boysen est également connu dans la scène Ambiant, IDM et Dubstep sous le pseudonyme de Hecq (avec quelques chef d'oeuvres au compteur). Grand nom s'il en est ! Il s'essaye aujourd'hui à la bande originale pour le film Restive, que je n'ai pas vu, et qui traiterais des violence domestiques. De la joie au programme !

Intéressons-nous donc à ce pour quoi nous sommes là, la musique. Ceux qui ont aimé Hecq pour ses travaux Dubstep peuvent s'en aller très loin, pas question de gros beat et de "wubwubwub" ici. Même la touche IDM est très légère, l'ambiant est de mise, lorgnant même du coté dark du style à quelques occasions. La B.O. de Restive peut donc exister parfaitement sans l'oeuvre visuelle pour laquelle elle est destinée.

C'est envoûtant, beau et angoissant à la fois, on reste admiratif, et pourtant on reste craintif. Un bon parallèle à faire avec le thème du film, compris et retranscrit par Ben Lukas Boysen. Il n'a pas fini de nous faire voyager.



mercredi 12 septembre 2012

Der Weg Einer Freiheit - Unstille


Style : Black Metal
Label : Viva Hate Records
Sortie : 29 Juin 2012

Il est en train de se passer quelque chose de très agréable avec la scène black metal depuis le début de l'année. Certains pleureront sur le peu de groupe en corpse-paint, ou l'abandon des origines, mais soyez lucides, depuis l'âge d'or du black dans la première moitié des années 1990, peu de groupes ont su apporter une pierre à l'édifice tout en gardant la ligne de conduite de cette deuxième vague black metal. Depuis la montée de Deathspell Omega, le black metal est devenu plus adulte, plus philosophique et moins primaire, ce qui le rend, à mon humble avis, encore plus sombre et puissant.

Venons-en maintenant à Der Weg Einer Freiheit, un premier album éponyme laissant quelques traces, et un ep deux ans plus tard en 2011 qui affirme un peu plus l'identité du groupe, à savoir un black metal bien produit, assez atmosphérique, pas si éloigné que ça de la seconde vague sur la forme. Unstille s'est imposé sans crier gare comme l'album black metal de l'année : catchy, mélodique, puissant, le tout sans tomber dans la facilité.

Il n'y a rien de vraiment nouveau, c'est simplement amené à un autre niveau que la centaine de sbires croyant encore qu'une prod pourrie rendra leurs riffs intéressants. Là, tout sonne, tout s'entend, ça enivre et reste gravé dans le crâne. Un futur classique.




samedi 1 septembre 2012

The Contortionist - Intrinsic



Style : Progressive Modern Metal
Label : Good Fight Music
Sortie : 17 Juillet 2012

Et voici ma plus grosse déception de l'année. Comment The Contortionist a fait pour passer de l'excellent Exoplanet à cet immonde étron qu'est Intrinsic ? Ca se ressent le dégoût là ? Ca devrait aussi sentir la déprime. J'en attendais beaucoup, je mettais beaucoup d'espoir dans ce groupe, qui nous avait offert l'un des meilleurs albums de l'année 2010 !

Vous ne le savez peut-être pas, mais je déteste Cynic, et on retrouve dans Intrinsic tout ce que je n'aime pas dans Cynic, mais décuplé. Car les (soit-disant) cultes Américains ont une technique infaillible mais pas au point de vouloir tout déstructurer. The Contortionist ont voulu épater la gallerie en foutant de la technique ultra-niaise et ultra-gerbante partout. Quand la musicalité n'est pas absente, elle est rose bonbon avec des bulles, la même couleur flippante qu'on retrouve sur la pochette !

Je me force, et rien n'y fait, il y a bien quelques secondes à récupérer ci et là, comme pour nous dire que Exoplanet n'était pas qu'un coup de bol (sur Causality surtout). J'espère que c'est juste une erreur de parcours et que le groupe retrouvera son talent et ses couilles à l'avenir. A vite bannir et oublier.



vendredi 31 août 2012

Periphery - II : This Time It's Personal


Style : Djent
Label : Sumerian Records
Sortie : 5 Juin 2012

Les présentations sont-elles nécessaires ? Periphery fait partie des locomotives de la toute récente scène Djent, et sans doute ceux qui l'ont le plus popularisé. A tord ou à raison ? Jusqu'à présent, la deuxième réponse était la bonne, mais ce II : This Time It's Personal fait figure de gros gâchis.

Cet album est indigeste, trop c'est trop. Et le pire c'est que tout n'est pas à jeter sur cet album, on peut trouver de très bons passages dans chaque morceaux, souvent noyés dans une masse baveuse de niaiserie technique. Je suis pourtant friand de ces conneries là d'habitude, même ce chant clair ne devrait pas me déranger (ce n'étais pas le cas sur l'album éponyme), mais là non, ça fait chier.

D'où vient le problème ? Ca ne respire pas, c'est long, Periphery s'est également banalisé, et est devenu trop homogène, à tel point que passer d'un titre à un autre passe inaperçu, des refrains interchangeable, des riffs trop similaires... Un vrai gâchis quand on connaît le talent du groupe qu'on a pu suivre pendant des années avec ses démos balancées gratos sur le net... *soupirs*

samedi 25 août 2012

Nile - At The Gates of Sethu



Style : Technical Brutal Death Metal
Label : Nuclear Blast
Sortie : 29 Juin 2012

Oui, un mois sans rien écrire, mais me revoilà !...

...Dommage que ce ne soit pas pour un très bon album. Nile semble bien parti pour nous la faire en dents de scie (à savoir un album excellent, alternant avec un beaucoup moins bon). Les quatre premiers opus des américains étaient tous irréprochables, parmi eux, In Their Darkened Shrines, chef d'oeuvre incontestable du groupe. Puis vint Ithyphallic, album raté, suivit de l'excellent Those Whom The Gods Detest.

Grande hâte bien sûr avant de pouvoir jeter une oreille sur ce At The Gates of Sethu, avec la plus belle pochette qu'ait pu arborer le groupe. Mauvaise blague, ce septième album fait grimacer à la première écoute, et même à la première minute à cause de cette prod indigne d'un groupe comme Nile, qui lui fait perdre beaucoup de puissance. Honnêtement, niveau sonorité, seul le son de la caisse claire m'a fait plaisir, le reste est plat, terriblement plat...

L'album met du temps à se dévoiler, j'ai vraiment dû me forcer pour le réécouter. Quelques écoutes attentives plus tard et je retiendrai plusieurs bonnes choses tout de même (un morceau comme The Inevitable Degradation of Flesh, bim bim !!), cet album n'est donc pas aussi mauvais qu'il m'avait paru aux premières écoutes. Au milieu de tout ça, quelques trucs très risibles qui donnent vraiment envie de zapper !!

Au final, l'écouter ne me dérange plus vraiment, c'est même plutôt agréable sur la majorité du CD. Mais le constat est là, l'envie de l'avoir dans les esgourdes est aux abonnées absentes.



jeudi 19 juillet 2012

Marduk - Serpent Sermon



Style : Black Metal
Label : Century Media
Sortie : 25 Mai 2012

On les attendait au tournant après un Wormwood fadasse et un excellent ep l'année dernière, Iron Dawn. Est-ce que Marduk allait réussir à renouveler l'exploit de Rom 5:12. D'après moi, l'arrivée de Mortuus est ce qu'il fallait à Marduk pour pouvoir continuer dans le bon sens, c'est qu'entre Nightwing et Plague Angel nous n'avons rien eu de bien fameux (et surtout pas le surestimé Panzer Division Marduk).

Oui mais voilà, après deux albums mortels, Wormwood fut bien fade. Et Satan merci, Serpent Sermon est une réussite. Même s'il fait un peu office de "Marduk avec Mortuus en roue libre", ou un "Funeral Mist en moins dégueu", l'album s'écoute très bien, avec des riffs qui restent bien en tête. On peut dénigrer le manque général de haine, qui était vraiment palpable sur Plague Angel (sans doute le plus haineux de la discographie des Suèdois). Plus mélodique, tout en restant evil, le bon équilibre entre mid-tempos et morceaux blastés.

Serpent Sermon n'a pas de réel gros défaut, mais on y reviendra moins souvent que sur Plague Angel et Rom 5:12, sans réelle explication à donner, l'album est juste moins addictif, un cran en dessous des récents chefs-d'oeuvre. La bande à Morgan en a encore dans les burnes !


jeudi 5 juillet 2012

Spineshank - Anger Denial Acceptance



Style : Neo Metal
Label : Century Media
Sortie : 18 Juin 2012


Ça sentait la merde à des kilomètres. L'heure de gloire du néo est loin derrière nous, et seuls les vieux routards de Deftones parviennent encore à sortir de belles choses en ne s'éloignant pas tant que ça de leur ligne directrice. Que veut faire Spineshank avec sa reformation ? Se faire plaisir ? Oui sans doute, enfin, j'espère que ce n'est que pour ça, sinon les illusions vont bien vite se ternir.

Spineshank, c'était bien, j'avoue que j'écoute encore régulièrement Self-Destructive Pattern avec un plaisir non dissimulé. Mais revenir après tant d'années, en voulant refaire ce qui a été fait, dans un style où tout a été fait et dit, exercice casse-gueule s'il en est. Si le groupe avait composé de bonnes chansons, ça ne m'aurait pas dérangé le moins du monde, un album facile fait toujours du bien de temps en temps (le tout dernier One-Way Mirror par exemple), mais là non, rien. A part le refrain de Nothing Left For Me (et encore, même ce morceau n'est pas terrible), rien ne reste imprimé dans la tête, c'est bien maigre sur 45 minutes !

Allez, leur reformation ne sera peut-être pas inutile si leurs lives valent le détour, mais, en bons américains, ils feront sans doute l'impasse sur la France. Un album inutile.



lundi 2 juillet 2012

Dub Elements - Party Program



Style : Dubstep / Drum'n'bass / Crossbreed
Label : PRSPCT
Sortie : 16 Avril 2012

Avec un tel nom, et quelques années en arrière, on aurait pu croire à un énième groupe de hippie. Mais si, ces hippies tellement défoncés que même une boucle de dix minutes ne les dérange pas ! (Pardon pour raccourci débile !). Alors qu'en fait, Dub Elements a beaucoup plus officié dans la Drum'n'bass, et n'est tombé qu'un peu plus tard dans la Dubstep. Rien à voir avec la Dub des hippies, et avec beaucoup plus de burnes que la Dubstep de supermarché qui marche tellement fort en ce moment.

Parlons vite, parlons bien, Party Program bouffe à plusieurs râteliers, Dubstep à grosses couilles, puis Drum'n'bass et une fin qui se rapproche beaucoup plus du Crossbreed (et même un morceau Darkstep, Never Give Up). Pas forcément ultra cohérent, mais l'intérêt de cet album prend forcément beaucoup plus de sens sur le dancefloor. Et pour le coup, les trois morceaux Dubstep (dont un avec Counterstrike !) de Party Program sont juste démentiels ! Le reste oscille entre le très bon (Black Ninja, Rude Awakening) et le passable (Back to The Game), mais dans l'ensemble, il y a de quoi bouger les pattes.

Un album qui s'écoute très bien dans son intégralité, et qui vous fera bouger le popotin même en plein milieu de votre salon. Gros son indispensable pour en profiter au maximum !



mardi 26 juin 2012

Fear Factory - The Industrialist



Style : Industrial Metalcore
Label : Candlelight Records
Sortie : 5 Juin 2012

Depuis la bouse Digimortal, il y a toujours une petite appréhension avant l'écoute d'un nouvel album de Fear Factory. C'est que le groupe Californien réussit à exceller dans les catégories "excellent" (Archetype, Mechanize) et "trucs à gerber" (Digimortal, Transgression). Mise à part des trois premiers albums, indéniablement géniaux. Huitième album, le deuxième depuis le retour du gros Dino, dans lequel beaucoup de monde a mis de l'espoir après la tuerie Mechanize.

Alors non, The Industrialist n'est pas vraiment à la hauteur. Disons, pour faire à peu près clair et rapide, que c'est "le moins bon des bons". Fear Factory est en roue libre et fait le job. Moi ça me va, j'apprécie l'écoute de cet album, mais quand même, on aurait aimé un petit truc en plus, surtout après les déclarations élogieuses du groupe à l'égard de leur bébé. Il fait le job, s'écoute bien, mais n'a ni les riffs ni les refrains accrocheurs qu'il faut. Là ou Mechanize a réussi, The Industrialist a échoué. Je ne râle pas sur le manque d'évolution, on a vu ce que ça a donné avec Digimortal et Transgression lorsque le groupe essaie de faire autre chose que du FF.

Quant à ceux qui râlent sur le son de la boîte à rythme, franchement, c'est le rendu que Fear Factory a toujours voulu donner à sa batterie, après, forcément, ça manque un peu de groove, surtout en passant après Gene Hoglan. Moi, en tout cas, j'aime cet album.


lundi 25 juin 2012

Be'Lakor - Of Breath and Bone


Style : Melodic Death Metal
Label : Kolony Records
Sortie : 4 Juin 2012

Je ne l'ai pas trop vu venir. Be'Lakor avait commencé à bien faire parler de lui avec Stone's Reach, moi, j'étais plutôt resté inerte. C'était cool, mais il manquait un truc, et j'ai dû l'écouter, en tout et pour tout, cinq fois. C'est plus la curiosité qu'autre chose qui m'a fait me tourner vers ce troisième opus des Australiens, et aussi parce qu'on n'a pas grand chose à se mettre sous la dent en death mélodique, excepté le tout dernier In Mourning.

Et bim, Of Breath and Bone est rentré et n'est pas ressorti de ma tête, et encore moins de la clé USB qui m'accompagne pour mes trajets en voiture. C'est catchy, mélodique, et surtout, ça ne tombe pas dans la niaiserie comme ça arrive bien trop souvent avec le death mélodique. Les mélodies nous restent dans la tête, et même si la recette ne change pas le long de ces 8 titres (dont un interlude, et à part ça on ne tombe jamais sous la barre des six minutes), on en redemande, et on ne s'en lasse pas.

Vu comment la scène death mélo se porte, je peux sans grand risque vous annoncer que nous tenons là le meilleur album du genre pour 2012 (et le meilleur tout court depuis Clayman ?), et l'un des grands disques de l'année !!


dimanche 24 juin 2012

Squarepusher - Ufabulum


Style : IDM
Label : Warp Records
Sortie : 15 Mai 2012

Les vieux mecs qui avaient découvert Aphex Twin au tout début des années 90 connaissent forcément Squarepusher, grosse figure de l'IDM made in Warp Records avec AFX et Autechre. Pour ma part, je n'ai jamais été très friand de ce que fait Thomas Jenkinson, mais même si je n'apprécie pas, je sais reconnaître un génie quand j'en entends un.

Squarepusher effectue ici un espèce de retour aux sources. Des sonorités beaucoup plus basiques, des boîtes à rythme qu'on n'utilisait plus, l'impasse sera faite sur tout instrument, et ne sera uniquement concentrée sur l'électronique et les machines. Résultat mi-figue, mi-raisin pour plusieurs raisons. C'est le premier album que j'apprécie de Squarepusher, et que j'ai écouté plusieurs fois, par envie, et non par "obligation de se faire une culture correcte pour savoir de quoi on parle". Et rien que pour ça, cet album mérite que j'en parle, car je prends tout de même plaisir à l'écouter encore. Le reste, c'est du bémol, un mix un peu bizarre avec des claviers très en avant, alors que j'aurais préféré que les percus, ultra-travaillées, soient plutôt mises au premier plan. Et puis, cette impression d'écouter un truc trop gentil, trop lisse, peut-être une conséquence du mix que j'évoquais juste avant.

Si la première partie de l'album peine à me passionner vraiment, la seconde par contre botte un peu plus de cul. Nous ne sommes définitivement pas en face de l'album IDM de l'année. Dans cette frange un peu plus "classique", de l'IDM, Meander a déjà tout tué avec son Carbon cette année. Ufabulum est un bon album qui s'écoute tout de même avec plaisir !

samedi 16 juin 2012

AqME - Epithete, Dominion, Epitaphe



Style : Metalcore
Label : At(h)ome
Sortie : 10 Avril 2012

AqME est un nom connu pour beaucoup d'entre vous j'imagine. C'est qu'à la grande époque du neo metal, AqME faisait partie des fers de lance de la scène Française aux cotés de leurs ex-collègues de la Team Nowhere. Mais le quatuor a toujours été un peu à part. Plus introverti, plus intimiste, dès le départ, plus intègre et "vrai" pour sa musique. Et pour cause, AqME a continué son bonhomme de chemin alors qu'on avait enterré le néo, et ont évolué d'une manière très logique.

Peu importe la mode, AqME a persévéré et s'est énervé au fil des sorties, pour arriver à cet Epithete, Dominion, Epitaphe. Un opus qui sort des tripes et qui respire le naturel, autant dans sa composition que dans son interprétation et son enregistrement. Tout sonne vrai, un bon bras d'honneur aux normes de production actuelles. Musicalement, si vous vous êtes arrêtés à Polaroïds & Pornographie vous ne reconnaîtrez pas AqME, ça tartine pas mal, y'a même une partie limite black metal, et un blast plaqué quelque part. C'est sombre et honnête, c'est classe. Vocalement, le chant hurlé a une place prédominante, comme c'était déjà le cas dans En l'Honneur de Jupiter, mais encore plus maîtrisé, et le chant clair est meilleur que jamais.

Grand regret à l'annonce du départ de Thomas donc, et on attend AqME au tournant pour ses nouveaux lives et le prochain album avec Vincent le nouveau venu derrière le micro. En attendant, Epithete, Dominion, Epitaphe est un très bon album qui continuera à passer régulièrement dans mes esgourdes !



mercredi 13 juin 2012

Tesseract - Perspective




Style : Djent acoustique
Label : Century Media
Sortie : 21 Mai 2012

Parce qu'il faut bien parler des choses qui fâchent de temps en temps... Tesseract avait sorti en 2011 l'un des meilleur album de l'année, et l'un des meilleur de la toute jeune scène Djent (mais si vous savez, toute cette scène qui s'inspire ouvertement de Meshuggah !). One n'était pas si éloigné que ça de la perfection. Et là c'est le drame, Daniel Tompkins, l'excellent chanteur, quitte le groupe et est remplacé par un certain Elliot Coleman...

Ayant vu les vidéos de concert sur YouTube et constatant l'effroyable, j'étais vraiment dubitatif pour l'avenir de Tesseract, et la sortie de cet ep acoustique m'a convaincu dans cette idée. Ce chant est mauvais, on a vraiment envie de lui donner des tartes. C'est juste mais ça fait vriller les oreilles, et même dans ses réinterprétations des parties de Daniel montrent un flagrant manque de talent dans l'arrangement du chant. S'il n'y avait que ça, l'ensemble reste plutôt molasson, bon c'est de l'acoustique d'accord, mais aucune envolée, rien. Et même sur Eden 2.0, ou la disto revient, ça ne fonctionne pas.

Mais par je ne sais quel miracle, Elliot Coleman a annoncé son départ de Tesseract, on espère donc l'arrivée d'un chanteur ayant au moins le génie de Daniel pour le retour du groupe dans un album qui, je l'espère, nous fera oublier cette faute de parcours.



mardi 12 juin 2012

Jeff Loomis - Plains of Oblivion



Style : Metal
Label : Century Media
Sortie : 9 Avril 2012

Voici la principale raison pour laquelle j'ai aimé Nevermore, Jeff Loomis est sans doute mon guitariste préféré. Quelle ne fut pas ma joie lors de l'annonce de la sortie de Zero Order Phase il y a quatre ans, espoirs non vain puisque l'album tourne encore régulièrement chez moi. Rebelote en 2012 avec Plains of Oblivion, suite logique de son grand frère.

Dans sa grande majorité instrumentale, Mister Loomis a cette fois invité Ihsahn et Christine Rhoades pour pousser la chansonnette sur trois titres, énième preuve que Jeff possède un grand talent pour le song-writing (n'était-ce pas déjà le cas dans Nevermore ?) et pas seulement pour ses solos d'enfer. Le risque des albums solos de guitaristes de génie, c'est la surenchère technique et l'indigestion qui s'en suit. Cet album passe le cap, d'une manière encore plus fluide que son prédécesseur, tout en étant aussi époustouflant.

De la branlette de manche, oui, un peu, mais faite de façon intelligente, et ça change tout ! Un album qui fera aimer les solos de guitare, même à ta maman.



lundi 11 juin 2012

Necroblaspheme - XXVI : The Deeper - The Better


Style : Death / Black Metal
Label : -
Sortie : Avril 2012

Voici un groupe qui n'a de cliché plus que son nom. Necroblaspheme commençait à devenir atypique à la sortie de Destination : Nulle-Part, album de death moderne à la pochette tout sauf banale pour le genre, un bon album qui s'écoutait sans accroc, puissant, sans être l'album du siècle, ni même de l'année 2008 d'ailleurs.

Necroblaspheme continue à évoluer contre vents et marrées. C'est qu'on l'a attendu cet ep ! annoncé depuis l'année dernière, avec les premiers extraits mettant déjà l'eau à la bouche. Le groupe a décidé de s'assombrir, et la touche black metal, flagrante, rend cet ep crasseux et noir. Le noir le plus concentré qui soit, je ne vois aucune autre teinte qui va aux morceaux de ce XXVI : The Deeper - The Better. Avec le son qui va bien, puissant et crade, juste comme il faut pour tout entendre et faire vibrer les vitres.

Plus qu'à attendre un album longue durée, qui, j'en suis persuadé, finira par imposer Necroblaspheme dans le haut du panier de la scène extrême Française.

En téléchargement gratuit sur le site officiel du groupe : http://www.thedeeper-thebetter.com/


mardi 5 juin 2012

One Way Mirror - Destructive By Nature



Style : Neo Metal
Label : Trepan Records
Sortie : 16 Avril 2012

Hé coucou, aujourd'hui il fait gris, pourtant j'vais vous parler d'un disque qui sent bon l'été. One Way Mirror c'est ce qu'on peut appeler un all-star band, voyez plutôt : Guillaume Bideau, brailleur chez Mnemic, et, dans le temps Scarve. Dirk Verbeuren, issus de la formation française, tappeur également chez Soilwork et beaucoup d'autres groupes (dont des collaborations avec Monsieur Devin Townsend). Loïc Collin, également de Scarve, ex-Watcha, et enfin les frères Potvin aux guitares (Lyzanxia).

Du beau monde pour faire de la musique facile, qui te reste en tête toute ta journée de boulot, du couplet/refrain recyclé mais efficace. Le truc que t'écoute au taquet dans ta caisse, vitres baissées, lunettes de soleil, un bras qui dépasse de la fenêtre. Destructive by Nature n'est pas l'album de l'année, mais c'est le truc sympa que t'écoutes sans devoir réfléchir, en sifflotant les airs pendant que tu mates tes connards de potes mangeurs de viande faire leur barbeuc'


De la pop pour jeunes en baggy comme on en fait plus.

lundi 4 juin 2012

Sigur Ròs - Valtari






Style : Post rock
Label : Parlophone / XL Recordings
Sortie : 28 Mai 2012



Sigur Ròs semblait au bord du split, c'est en tout cas ce que tout le monde disait. Mais le monde journalistique a sans doute du mal à comprendre qu'un groupe a parfois besoin de pauses, surtout après autant d'années de carrière. Non Sigur Ròs n'allait pas disparaître, et allait même nous offrir leur meilleur album depuis ( ).

Valtari, c'est un post rock dans la forme la plus ambiante qui soit, où la batterie se fait très souvent absente et seule la mélodie est reine. Rien de pré-établi, juste la beauté dans tout ce qu'elle a de plus profond. Parfois riche, parfois épuré, toujours enivrant, prêt à vous faire battre le coeur à toute vitesse et à vous purger de toutes vos larmes.

Sigur Ròs a réussi à se renouveler, Inni faisant presque office de conclusion à une première longue période déjà magnifique, et Valtari nous emmène encore plus loin, et bien plus haut que le navire qu'on retrouve sur sa pochette. Du génie.




jeudi 24 mai 2012

Cattle Decapitation - Monolith of Inhumanity






Style : Grind/Death technique
Label : Metal Blade
Sortie : 8 Mai 2012

Entre les vegans de Cattle Decapitation et moi, c'est une vieille histoire d'amour. C'était en 2004, peu avant la sortie de Humanure, collé devant la télé à 1h du mat' devant les clips de métal sur la chaîne Allemande Viva. Après un clip de Chimaira, j'allais découvrir un style qui m'était alors inconnu : le grindcore, avec le clip de To Serve Man. Tout fier d'avoir découvert un groupe ultra-extrême (oui, à l'époque je connaissais encore peu toute la scène métal), j'adorais le crier sur les toits et choquer le monde avec les grunts ultra gutturaux du sieur Travis Ryan.

En 2012, les temps ont changés, tout le monde dans la scène extrême connaît Cattle Decapitation, une reconnaissance méritée tellement l'évolution du groupe est parfaite, un sans faute, et ça continue, le groupe fait encore mieux à chaque album ! Monolith of Inhumanity va encore plus loin, tout en gardant la patte propre du groupe ! Ca va vite, c'est puissant, c'est méchant, anti-humain et anti-spéciste jusqu'au bout ! Y'en a qui râlent sur le son de batterie, de mon coté, rien à redire.

Et ce chant, bordel, Travis Ryan prouve qu'il est l'un des plus grand chanteur extrême du moment, il passe d'un registre à l'autre sans aucun accroc, et surtout, il expérimente beaucoup avec sa voix, et ça donne certains refrains mélodiques ravageurs. Ca bute, vraiment, ça bute !!


mardi 22 mai 2012

Meander - Carbon


Style : IDM
Label : Low Res
Sortie : 1er Mai 2012


Plus connu sous son alias Ophidian, Conrad Hoyer sort son premier album sous le nom Meander. Une facette beaucoup moins furieuse du Hollandais ! Alors qu'au départ, Meander n'était qu'un pseudonyme pour faire passer des interludes dans les ep ou albums d'Ophidian, c'est en 2006 avec la sortie d'Hydromedusa avec son grand pote Tapage que Conrad mit un pas dans l'IDM, puis les deux en 2008 pour Dreaming in Reverse.

Premier album, oui et non, car en 2010 était sorti un album estampillé Tapage & Meander, Etched in Salt fait d'ailleurs partie des grands albums de cette année là. On connaît les qualité de Tapage en solo et en album longue durée, Meander devait encore faire ses preuves après l'excellent Dreaming in Reverse.

A la découverte de la tracklist, semi déception, car quatre morceaux sont issus de ces précédentes sorties. Les découvrir remastérisée apporte un plus, mais donne un peu à cet album un arrière goût de compilation. Qu'importe au final puisque Carbon est une réussite ! Des mélodies entêtantes, d'excellentes ambiances, et une rythmique très souvent déchaînée, la recette est parfaite, seul le titre d'ouverture, Everything, à la mélodie peut-être un peu trop gentillette, m'a fait tirer la grimace. Pour le reste, c'est du tout bon, et on peut d'ores et déjà placer Carbon dans le haut du panier de l'IDM pour l'année 2012 !


Som-thin

Pourquoi "Som'thin" ? "Et pourquoi pas" vous répondrais-je ! Som'thin est un petit blog sans prétention pour pouvoir un peu parler de ce que j'écoute, de façon plus ou moins précises, suivant les humeurs. Ecoutant un large panel de style, vous aurez droit à toutes sortes de choses, mais ce sera surtout axé sur le métal et ses dérivés ainsi qu'à l'électronique (très peu d'autres choses, mais ça peut arriver). Des albums, des EPs, ou même juste des singles, il peut arriver aussi que je parle de cinéma ou d'autres phénomènes de sociétés qui me touches. Les semaines et mois qui suivront seront bien plus utiles pour cerner tout ça qu'un simple billet de présentation !