mardi 26 juin 2012

Fear Factory - The Industrialist



Style : Industrial Metalcore
Label : Candlelight Records
Sortie : 5 Juin 2012

Depuis la bouse Digimortal, il y a toujours une petite appréhension avant l'écoute d'un nouvel album de Fear Factory. C'est que le groupe Californien réussit à exceller dans les catégories "excellent" (Archetype, Mechanize) et "trucs à gerber" (Digimortal, Transgression). Mise à part des trois premiers albums, indéniablement géniaux. Huitième album, le deuxième depuis le retour du gros Dino, dans lequel beaucoup de monde a mis de l'espoir après la tuerie Mechanize.

Alors non, The Industrialist n'est pas vraiment à la hauteur. Disons, pour faire à peu près clair et rapide, que c'est "le moins bon des bons". Fear Factory est en roue libre et fait le job. Moi ça me va, j'apprécie l'écoute de cet album, mais quand même, on aurait aimé un petit truc en plus, surtout après les déclarations élogieuses du groupe à l'égard de leur bébé. Il fait le job, s'écoute bien, mais n'a ni les riffs ni les refrains accrocheurs qu'il faut. Là ou Mechanize a réussi, The Industrialist a échoué. Je ne râle pas sur le manque d'évolution, on a vu ce que ça a donné avec Digimortal et Transgression lorsque le groupe essaie de faire autre chose que du FF.

Quant à ceux qui râlent sur le son de la boîte à rythme, franchement, c'est le rendu que Fear Factory a toujours voulu donner à sa batterie, après, forcément, ça manque un peu de groove, surtout en passant après Gene Hoglan. Moi, en tout cas, j'aime cet album.


lundi 25 juin 2012

Be'Lakor - Of Breath and Bone


Style : Melodic Death Metal
Label : Kolony Records
Sortie : 4 Juin 2012

Je ne l'ai pas trop vu venir. Be'Lakor avait commencé à bien faire parler de lui avec Stone's Reach, moi, j'étais plutôt resté inerte. C'était cool, mais il manquait un truc, et j'ai dû l'écouter, en tout et pour tout, cinq fois. C'est plus la curiosité qu'autre chose qui m'a fait me tourner vers ce troisième opus des Australiens, et aussi parce qu'on n'a pas grand chose à se mettre sous la dent en death mélodique, excepté le tout dernier In Mourning.

Et bim, Of Breath and Bone est rentré et n'est pas ressorti de ma tête, et encore moins de la clé USB qui m'accompagne pour mes trajets en voiture. C'est catchy, mélodique, et surtout, ça ne tombe pas dans la niaiserie comme ça arrive bien trop souvent avec le death mélodique. Les mélodies nous restent dans la tête, et même si la recette ne change pas le long de ces 8 titres (dont un interlude, et à part ça on ne tombe jamais sous la barre des six minutes), on en redemande, et on ne s'en lasse pas.

Vu comment la scène death mélo se porte, je peux sans grand risque vous annoncer que nous tenons là le meilleur album du genre pour 2012 (et le meilleur tout court depuis Clayman ?), et l'un des grands disques de l'année !!


dimanche 24 juin 2012

Squarepusher - Ufabulum


Style : IDM
Label : Warp Records
Sortie : 15 Mai 2012

Les vieux mecs qui avaient découvert Aphex Twin au tout début des années 90 connaissent forcément Squarepusher, grosse figure de l'IDM made in Warp Records avec AFX et Autechre. Pour ma part, je n'ai jamais été très friand de ce que fait Thomas Jenkinson, mais même si je n'apprécie pas, je sais reconnaître un génie quand j'en entends un.

Squarepusher effectue ici un espèce de retour aux sources. Des sonorités beaucoup plus basiques, des boîtes à rythme qu'on n'utilisait plus, l'impasse sera faite sur tout instrument, et ne sera uniquement concentrée sur l'électronique et les machines. Résultat mi-figue, mi-raisin pour plusieurs raisons. C'est le premier album que j'apprécie de Squarepusher, et que j'ai écouté plusieurs fois, par envie, et non par "obligation de se faire une culture correcte pour savoir de quoi on parle". Et rien que pour ça, cet album mérite que j'en parle, car je prends tout de même plaisir à l'écouter encore. Le reste, c'est du bémol, un mix un peu bizarre avec des claviers très en avant, alors que j'aurais préféré que les percus, ultra-travaillées, soient plutôt mises au premier plan. Et puis, cette impression d'écouter un truc trop gentil, trop lisse, peut-être une conséquence du mix que j'évoquais juste avant.

Si la première partie de l'album peine à me passionner vraiment, la seconde par contre botte un peu plus de cul. Nous ne sommes définitivement pas en face de l'album IDM de l'année. Dans cette frange un peu plus "classique", de l'IDM, Meander a déjà tout tué avec son Carbon cette année. Ufabulum est un bon album qui s'écoute tout de même avec plaisir !

samedi 16 juin 2012

AqME - Epithete, Dominion, Epitaphe



Style : Metalcore
Label : At(h)ome
Sortie : 10 Avril 2012

AqME est un nom connu pour beaucoup d'entre vous j'imagine. C'est qu'à la grande époque du neo metal, AqME faisait partie des fers de lance de la scène Française aux cotés de leurs ex-collègues de la Team Nowhere. Mais le quatuor a toujours été un peu à part. Plus introverti, plus intimiste, dès le départ, plus intègre et "vrai" pour sa musique. Et pour cause, AqME a continué son bonhomme de chemin alors qu'on avait enterré le néo, et ont évolué d'une manière très logique.

Peu importe la mode, AqME a persévéré et s'est énervé au fil des sorties, pour arriver à cet Epithete, Dominion, Epitaphe. Un opus qui sort des tripes et qui respire le naturel, autant dans sa composition que dans son interprétation et son enregistrement. Tout sonne vrai, un bon bras d'honneur aux normes de production actuelles. Musicalement, si vous vous êtes arrêtés à Polaroïds & Pornographie vous ne reconnaîtrez pas AqME, ça tartine pas mal, y'a même une partie limite black metal, et un blast plaqué quelque part. C'est sombre et honnête, c'est classe. Vocalement, le chant hurlé a une place prédominante, comme c'était déjà le cas dans En l'Honneur de Jupiter, mais encore plus maîtrisé, et le chant clair est meilleur que jamais.

Grand regret à l'annonce du départ de Thomas donc, et on attend AqME au tournant pour ses nouveaux lives et le prochain album avec Vincent le nouveau venu derrière le micro. En attendant, Epithete, Dominion, Epitaphe est un très bon album qui continuera à passer régulièrement dans mes esgourdes !



mercredi 13 juin 2012

Tesseract - Perspective




Style : Djent acoustique
Label : Century Media
Sortie : 21 Mai 2012

Parce qu'il faut bien parler des choses qui fâchent de temps en temps... Tesseract avait sorti en 2011 l'un des meilleur album de l'année, et l'un des meilleur de la toute jeune scène Djent (mais si vous savez, toute cette scène qui s'inspire ouvertement de Meshuggah !). One n'était pas si éloigné que ça de la perfection. Et là c'est le drame, Daniel Tompkins, l'excellent chanteur, quitte le groupe et est remplacé par un certain Elliot Coleman...

Ayant vu les vidéos de concert sur YouTube et constatant l'effroyable, j'étais vraiment dubitatif pour l'avenir de Tesseract, et la sortie de cet ep acoustique m'a convaincu dans cette idée. Ce chant est mauvais, on a vraiment envie de lui donner des tartes. C'est juste mais ça fait vriller les oreilles, et même dans ses réinterprétations des parties de Daniel montrent un flagrant manque de talent dans l'arrangement du chant. S'il n'y avait que ça, l'ensemble reste plutôt molasson, bon c'est de l'acoustique d'accord, mais aucune envolée, rien. Et même sur Eden 2.0, ou la disto revient, ça ne fonctionne pas.

Mais par je ne sais quel miracle, Elliot Coleman a annoncé son départ de Tesseract, on espère donc l'arrivée d'un chanteur ayant au moins le génie de Daniel pour le retour du groupe dans un album qui, je l'espère, nous fera oublier cette faute de parcours.



mardi 12 juin 2012

Jeff Loomis - Plains of Oblivion



Style : Metal
Label : Century Media
Sortie : 9 Avril 2012

Voici la principale raison pour laquelle j'ai aimé Nevermore, Jeff Loomis est sans doute mon guitariste préféré. Quelle ne fut pas ma joie lors de l'annonce de la sortie de Zero Order Phase il y a quatre ans, espoirs non vain puisque l'album tourne encore régulièrement chez moi. Rebelote en 2012 avec Plains of Oblivion, suite logique de son grand frère.

Dans sa grande majorité instrumentale, Mister Loomis a cette fois invité Ihsahn et Christine Rhoades pour pousser la chansonnette sur trois titres, énième preuve que Jeff possède un grand talent pour le song-writing (n'était-ce pas déjà le cas dans Nevermore ?) et pas seulement pour ses solos d'enfer. Le risque des albums solos de guitaristes de génie, c'est la surenchère technique et l'indigestion qui s'en suit. Cet album passe le cap, d'une manière encore plus fluide que son prédécesseur, tout en étant aussi époustouflant.

De la branlette de manche, oui, un peu, mais faite de façon intelligente, et ça change tout ! Un album qui fera aimer les solos de guitare, même à ta maman.



lundi 11 juin 2012

Necroblaspheme - XXVI : The Deeper - The Better


Style : Death / Black Metal
Label : -
Sortie : Avril 2012

Voici un groupe qui n'a de cliché plus que son nom. Necroblaspheme commençait à devenir atypique à la sortie de Destination : Nulle-Part, album de death moderne à la pochette tout sauf banale pour le genre, un bon album qui s'écoutait sans accroc, puissant, sans être l'album du siècle, ni même de l'année 2008 d'ailleurs.

Necroblaspheme continue à évoluer contre vents et marrées. C'est qu'on l'a attendu cet ep ! annoncé depuis l'année dernière, avec les premiers extraits mettant déjà l'eau à la bouche. Le groupe a décidé de s'assombrir, et la touche black metal, flagrante, rend cet ep crasseux et noir. Le noir le plus concentré qui soit, je ne vois aucune autre teinte qui va aux morceaux de ce XXVI : The Deeper - The Better. Avec le son qui va bien, puissant et crade, juste comme il faut pour tout entendre et faire vibrer les vitres.

Plus qu'à attendre un album longue durée, qui, j'en suis persuadé, finira par imposer Necroblaspheme dans le haut du panier de la scène extrême Française.

En téléchargement gratuit sur le site officiel du groupe : http://www.thedeeper-thebetter.com/


mardi 5 juin 2012

One Way Mirror - Destructive By Nature



Style : Neo Metal
Label : Trepan Records
Sortie : 16 Avril 2012

Hé coucou, aujourd'hui il fait gris, pourtant j'vais vous parler d'un disque qui sent bon l'été. One Way Mirror c'est ce qu'on peut appeler un all-star band, voyez plutôt : Guillaume Bideau, brailleur chez Mnemic, et, dans le temps Scarve. Dirk Verbeuren, issus de la formation française, tappeur également chez Soilwork et beaucoup d'autres groupes (dont des collaborations avec Monsieur Devin Townsend). Loïc Collin, également de Scarve, ex-Watcha, et enfin les frères Potvin aux guitares (Lyzanxia).

Du beau monde pour faire de la musique facile, qui te reste en tête toute ta journée de boulot, du couplet/refrain recyclé mais efficace. Le truc que t'écoute au taquet dans ta caisse, vitres baissées, lunettes de soleil, un bras qui dépasse de la fenêtre. Destructive by Nature n'est pas l'album de l'année, mais c'est le truc sympa que t'écoutes sans devoir réfléchir, en sifflotant les airs pendant que tu mates tes connards de potes mangeurs de viande faire leur barbeuc'


De la pop pour jeunes en baggy comme on en fait plus.

lundi 4 juin 2012

Sigur Ròs - Valtari






Style : Post rock
Label : Parlophone / XL Recordings
Sortie : 28 Mai 2012



Sigur Ròs semblait au bord du split, c'est en tout cas ce que tout le monde disait. Mais le monde journalistique a sans doute du mal à comprendre qu'un groupe a parfois besoin de pauses, surtout après autant d'années de carrière. Non Sigur Ròs n'allait pas disparaître, et allait même nous offrir leur meilleur album depuis ( ).

Valtari, c'est un post rock dans la forme la plus ambiante qui soit, où la batterie se fait très souvent absente et seule la mélodie est reine. Rien de pré-établi, juste la beauté dans tout ce qu'elle a de plus profond. Parfois riche, parfois épuré, toujours enivrant, prêt à vous faire battre le coeur à toute vitesse et à vous purger de toutes vos larmes.

Sigur Ròs a réussi à se renouveler, Inni faisant presque office de conclusion à une première longue période déjà magnifique, et Valtari nous emmène encore plus loin, et bien plus haut que le navire qu'on retrouve sur sa pochette. Du génie.